La météo avait été clémente durant le confinement. J'avais pris plaisir à vivre nu chez moi, et parfois même, je m'accordais, la nuit, quelques instants sur le trottoir, dans le plus simple appareil. Je profitais du calme et des étoiles. Le petit studio où IL me laisse vivre est au rez-de-chaussée, il donne sur la rue. Il n'y a qu'une pièce, les WC sont dans le couloir. Pour la toilette, une bassine me suffit. Pour me nourrir, un petit frigo et une vieille plaque électrique. Mais depuis quelques jours, j'ai du mal à m'endormir. Il ne fait pas particulièrement chaud, ni froid. Mais mon corps sait que le confinement prend fin bientôt, et qu'IL sera de retour chez lui. Cette nuit en particulier, je n'ai quasiment pas dormi. La pendule affichait 5h00 seulement, mais je ne pus accepter de rester au lit plus longtemps. Il ne me fallut que quelques secondes pour me préparer. A dire vrai, je ne dispose que d'une seule paire de savates, un short et un débardeur ; une sacoche pour y mettre trousseaux de clés et papiers. Un grand verre d'eau à avaler, rien de plus. Le moment que j'attendais tant depuis 2 mois était enfin arrivé. Je traversais la ville pour Le rejoindre d'un pas rapide. Il me fallut une bonne heure pour arriver à destination.Je me retrouve devant une maison cossue, avec un grand jardin arboré entouré d'une haie de conifères qui protège des regards extérieures. Un tour de clé à la porte de service, et me voilà au sein des seins. A droite, une petite niche. J'y laisse tout, excepté mes savates. J'y prends le grand collier en cuir, large, laissé lors de ma dernière venue. Je le mets autour de mon cou, je serre au maximum, tout en me laissant respirer, juste assez pour sentir l'étreinte du cuir sur mon cou. Traverser le potager, atteindre une petite ouverture à ras le sol, et j'entre dans la maison par la cave. Ne pas faire de bruit. Monter au rez-de-chaussée. Dans la cuisine, la vaisselle à faire. Dans la salle à manger, les restes d'un repas. La douche, les serviettes au sol. Les toilettes, la chasse n'a pas été tirée. Silencieusement, avec une éponge, je nettoie l'ensemble, le sol jauni, l'extérieur de la cuvette. La faïence et la cuvette sont tachées. Je connais ce parfum, il m’enivre. Là, pas d'éponge, je me sers de ma langue et de ma salive pour faire briller le tout. Je repasse ma langue 1 fois, 2 fois, 3 fois.. Au bout de 10 minutes, content du travail accompli, le dos endolori de toutes ces acrobaties, je retourne m'occuper de la vaisselle. Le soleil se lève à peine, je suis déjà en sueur. De retour au sous sol, je prends une douche, dans un coin qui m'est réservé, au savon noir. Pas besoin de shampoing, je n'ai plus un poil sur le corps excepté mes sourcils. j'apprécie ces seules vraies douches que je prend depuis maintenant 5 ans. Vite, monter préparer le petit déjeuner. Un café nespresso, du pain grillé et beurré accompagné de confiture maison ; Un plateau, monter en silence à l'étage, ouvrir la porte de la chambre. Il est déjà assis sur le lit, les pieds au sol. Je suis vraiment en retard. Je me précipite à ses pieds, pose le plateau sur la table de nuit, et à 4 quatre pattes entre ses jambes, je me mets à lécher ses pieds en signe de respects ; ses orteils, la corne aux talons, et même ses mules en cuir marron. Malgré l'odeur, j'ai appris à y prendre du plaisir... Je sais qu'il apprécie cette marque qui peut apparaitre humiliante pour beaucoup. Il me fait relever la tête, m’assène une baffe bien méritée pour mon retard. Je sais que j'aurais dû le rejoindre avant qu'il ne se réveille.Je suis pourtant heureux d'être à ses pieds, à ma place.